-
Quel est le point commun entre Angela Merkel, François Hollande et le NeuroMarketing opérationnel ?
- mai 2013
- Posté par Etienne
- 0 commentaire
Quand une chancelière, un président et un tapis rouge illustrent le pouvoir d’influence mais aussi les limites du NeuroMarketing.
Mai 2012, première visite internationale du président français, en Allemagne.
Lors de la revue des troupes, François Hollande dévie de la trajectoire balisée par le tapis rouge, éjectant au passage la chancelière dudit tapis. Ni une ni deux, Angela Merkel rétablit d’un coup de coude ferme, diplomatique, et bien ajusté, la course de son partenaire européen.
Cette scène atypique de la vie politique illustre parfaitement ce que le NeuroMarketing permet – la création de tapis rouge et l’utilisation de coup de coude – et ses limites.
Le tapis rouge ou l’influence du comportement via le contexte
Chacun de nos choix est contextualisé : par-delà nos intentions conscientes, notre perception, notre mémoire et nos prises de décision sont influencées, de façon inconsciente, par notre environnement immédiat.
La mission première du NeuroMarketing Opérationnel est de créer des contextes qui, tel le tapis rouge, rendent « évidente » l’action que l’on souhaite voir réaliser par notre public-cible.
Le coup de coude ou l’influence ponctuelle du comportement
Chacun de nos choix est influençable sur le moment : par une utilisation adéquate des techniques de NeuroMarketing Opérationnel, nous pouvons in situ rendre invisible ou visible tel élément visuel, activer ou réfréner un souvenir ou une émotion, accélérer ou freiner un mouvement.
Remarquons ici qu’A.Merkel aurait pu obtenir un changement de trajectoire de F.Hollande par les techniques usuelles de persuasion : captation de l’attention (« Francois… »), création de notoriété sur le sujet (« notre trajectoire est mauvaise »), transmission d’information (« car vous marchez trop a droite sur le tapis »), présentation d’une solution (« tenez davantage votre gauche »), call to action (« maintenant »).
Parions que la chancelière aurait alors marché de longues secondes en dehors du tapis…
Les limites du NeuroMarketing ou la mort des marionnettistes
Le NeuroMarketing ne transforme pas les individus en zombies consommateurs, notre métaphore permet de visualiser 3 limites à son pouvoir d’influence.
Premièrement, rien n’empêche de marcher à côté du tapis rouge… Créer un contexte ce n’est pas appuyer sur un bouton-achat dans le cerveau.
Deuxièmement, si le petit coup de coude devient une franche poussée, il y a réaction. Il peut s’agir d’une résistance ou d’un évitement, inconscient ou conscient, mais la réaction existe alors et va à l’encontre de l’influence. Pour être réelle, l’influence doit être subtile et raisonnable : on ne fait pas faire n’importe quoi à n’importe qui.
Enfin, dans notre exemple A.Merkel cherche à réorienter la trajectoire vers sa gauche. Si une tierce personne, de l’autre côté de F.Hollande, avait cherché via un coup de coude à orienter la trajectoire vers la droite, alors les 2 influences se seraient contrariées l’une l’autre. Comme toute technique d’influence, le NeuroMarketing Opérationnel est sujet aux interférences.
Et vous ?
Vos tapis rouges sont-ils à la hauteur de vos objectifs ?
Vos coups de coude sont-ils suffisamment efficaces ?
commentaires